Johann Rousselot

Johann Rousselot

#Photographe #Presse #Reportage
Né en 1971 à Bruxelles.
Membre de l’Oeil Public de 2001 à sa fermeture en janvier 2010.
Actuellement représenté par la Maison de Photographes Signatures en France, et Laif/Redux pour le reste du monde.

Photographe du réel et de terrain, obsessionnellement, l’approche documentaire de Johann Rousselot prit sa première consistance avec le projet d’étudiant en photo Clubbers. Nuit, jeunesse, renouveau (musical), des mots lourds de sens dans le corpus entier de son travail jusqu’à ce jour. Dans les mêmes années (1992 > 1995), trois voyages successifs en Inde posent les bases d’une attirance définitive, semble-t-il, pour ce pays.

Johann cherche sans relâche à trouver toujours le bon point d’équilibre entre volonté journalistique d’informer et volonté artistique. Partir de l’actualité, le plus souvent, mais rechercher d’emblée la portée sociologique ou historique d’un sujet, avec cette constante exigeance de trouver un rafraîchissement iconographique tout en maintenant le propos clair.

En transversale de la plupart de ses projets personnels, on perçoit une dialectique innocence-pureté / corruption-vision infernale. Elle est le fondement de sa quête vitale à travers la création photographique : la flambée des commencements et la fraîcheur des lendemains qui chantent. Renouveau, espoirs donc immenses et sans bornes, et tous les futurs encore possibles… Naissance ou Renaissance. Quel autre symbole la jeunesse, que l’on retrouve un peu partout dans ses travaux, pourrait-elle bien véhiculer si ce n’est celui des rêves, des espoirs pas encore battus par la vie, des tout-est-possible ? Qu’il nous parle des Chrétiens « born-again » ou de la nouvelle économie indienne, des révolutions arabes ou de la nuit, ce théâtre où chacun peut se refaire ou s’afficher autrement, la pureté, la beauté et l’énergie des nouveaux départs est toujours présente. Ensuite, inévitablement, viennent l’usure, la corruption, la dégradation. Il faut attendre alors le prochain recommencement. Cycle de la vie, qui doit toujours, impérativement, renaître de ses cendres.

Plus récemment, une certaine révolte contre l’injustice et notre système capitaliste totalement debridé, se font de plus en plus sentir. Est-ce l’Inde qui en premier lui montra la possibilité de véritables gouffres sociaux entre les hommes? Quoiqu’il en soit, l’idée que le système socio-économique occidental, devenu sauvage, et se répandant partout, nécessite en toute urgence un nouveau départ, n’est évidemment pas étrangère à la pensée de l’auteur.

Prix, Bourses & Distinctions
2015 : Lauréat de la Bourse AFD & Polka pour le meilleur projet de reportage photo.
2014 : Bourse du Fonds d’aide à la photographie documentaire contemporaine du CNAP, Ministère de la Culture.
2012 : Nominé au Sony World Photography Awards 2012 en catégorie Fine Art / Portrait avec le projet Colères.
2011 : Bourse du Fonds d’aide à la photographie documentaire contemporaine du Ministère de la Culture, pour le projet Colères.
2011 : Parrainé pour le Prix Arcimboldo de la création numérique avec le projet Colères.
2010 : Parrainé pour le Prix Niepce.
2008 : Finaliste du Prix PhotoEspana Ojodepez Volkswagen Award, Espagne, avec Les Moissons du Suicide, travail sur la vague de suicides parmi les paysans indiens du Vidharba.
2007 : Finaliste du concours de la Fondation HSBC pour la Photographie avec Nuit Indienne, errances nocturnes et poétiques dans la rue indienne.
2006 : Lauréat d’une Bourse « 3P » pour un projet sur le néo-protestantisme à l’américaine et son expansion fulgurante dans le monde et parmi les jeunes.
2005 : Bénéficiaire d’une bourse du Ministère de la Culture, Délégation aux Arts Plastiques, pour ses projets sur l’Inde contemporaine India Shining India Crying & Nuit Indienne.
2003 : Lauréat du Prix Kodak de la Critique Photographique, avec Balkans ! La Bête et les Belles.

(Site web : http://www.johann-rousselot.com/fr)