Frères Bisson

Frères Bisson

#Photographe #Incontournable #Pionnier
BISSON Frères : Auguste Rosalie (Paris 1826-1900) et Louis Auguste (Paris 1814-1876)

Photographes de sa Majesté l' Empereur dans leur studio, les deux frères reproduisent les oeuvres des maitres anciens. LOUIS fait faillite apres son association en 12/1863.

Au même titre que Félix Nadar, Édouard Baldus ou Gustave Le Gray, ils ont été les premiers à essayer de se détacher des techniques imposées par l'usage du daguerréotype, notamment en abandonnant la pose photographique au profit de l'instantané. Actifs pendant l'« âge doré » du mécénat photographique, entre 1847 et 1855, les frères Bisson fondent leur originalité sur l'utilisation de très grands tirages (jusqu'à 100 × 81 cm) et sur la mise en pratique commerciale de leurs techniques. En effet, de 1852 à 1863, la maison Bisson frères, rue Garancière, compte jusqu'à trente employés et gagne une renommée internationale par l'exécution de commandes très variées.

Membres de la Société française de photographie, les frères Bisson y exposent régulièrement entre 1854 et 1863. Par ailleurs, ils voyagent beaucoup, puisque près d'un tiers de leurs nombreux clichés portent sur des sujets en dehors du territoire français. Après le rachat de leur maison en 1864 par Émile Placet, Louis-Auguste et Auguste-Rosalie poursuivent ensuite des routes photographiques séparées. La reconnaissance était alors celle de la curiosité, comme lorsqu'ils accueillent rue Garancière des officiels français, mais il faudra attendre plus d'un siècle pour que reviennent au premier plans leurs tirages et que leur soit réellement reconnue une valeur artistique décisive.

Les frères Bisson restent surtout connus pour leurs séries de photographies sur la thématique du massif du Mont-Blanc, commandées par Napoléon III. Ils ont d'ailleurs réalisés par deux fois l'ascension du mont Blanc et rapporté les premières photographies d'alpinisme. Bisson jeune, en particulier, a multiplié les prises de vue de pentes enneigées et de glaciers, dans « ses » montagnes. Il souhaitait ainsi saisir le changeant dans un sujet unique — une attitude novatrice à l'époque.

On doit à Louis-Auguste Bisson le portrait le plus connu d'Honoré de Balzac 1842.